Même en cas d’impayés, Il est interdit de couper l’eau|
Le Conseil constitutionnel a statué hier sur une question prioritaire de constitutionnalité déposée par un distributeur d’eau : les Sages valident la loi Brottes qui interdit toute coupure dans une résidence principale.
C’est la fin d’une bataille judiciaire vieille de près de deux ans. Hier, le Conseil constitutionnel a validé l’interdiction généralisée des coupures d’eau pour les résidences principales. Les Sages ont rejeté les griefs présentés par le distributeur d’eau Saur qui avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) après avoir été attaqué en justice pour une coupure d’eau réalisée chez l’un de ses clients en Picardie.
« L’aboutissement d’un long combat »
Dans sa décision, le Conseil a jugé que « l’atteinte à la liberté contractuelle et à la liberté d’entreprendre qui résulte de l’interdiction d’interrompre la distribution d’eau n’est pas manifestement disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi par le législateur ». Il a ainsi écarté les griefs du distributeur d’eau qui avait dénoncé « une atteinte excessive à la liberté contractuelle et à la liberté d’entreprendre ». Le Conseil a notamment déduit que « les distributeurs d’eau exercent leur activité sur un marché règlementé ».
Par cette décision, la justice a validé la constitutionnalité de la loi Brottes datant du 15 avril 2013, qui interdit à tout distributeur de couper l’alimentation en eau dans une résidence principale, et ce même en cas d’impayé, tout au long de l’année. Cette loi a aussi institué le principe de trêve hivernale pour les coupures d’électricité et de gaz, pour tous les consommateurs sans distinction de revenus.
La décision du Conseil constitutionnel figure en annexe
Publié par Asib le 21 juillet 2015
Une erreur dans l'article ?
Proposez-nous votre correction !