Le 30 juillet 2015, a été enfin publié le décret prévu par la loi ALUR fixant le code de déontologie concernant notamment les cabinets d’administrateur de biens.
Comme le pressentait l’ARC, ce code reste sommaire avec des obligations extrêmement limitées pour le syndic à l’égard du syndicat des copropriétaires.
Par ailleurs, on peut regretter l’absence totale d’obligations directes à l’égard du conseil syndical ou bien encore de transparence en cas de cession du cabinet de syndic ou de modification des statuts ou des associés.
Mais encore, ce code prévoit des dispositions dites de « co fraternité » qui interdisent, entre autre, à un syndic d’émettre toute critique à l’égard d’un confrère. Cette disposition subtile va donc interdire à tout syndic professionnel de dénoncer les pratiques abusives ou illégales d’un confrère. Désormais toute communication des syndics sera gouvernée par cette complaisance, érigée sous forme de « pacte de non agression », les syndics ne pouvant plus dénoncer le manque de transparence ou de réactivité d’autres cabinets.
La vigilance de l’ARC et sa mission d’alerte contre les abus et agissements illégaux des syndics professionnels seront donc plus que jamais indispensables.
Néanmoins, ce décret met fin à une controverse en confirmant que la commission de contrôle – qui doit encore être définie par la publication d’un décret – sera aussi bien compétente pour sanctionner tout manquement aux dispositions du code de déontologie mais aussi aux textes législatifs et règlementaires. Encore faut-il qu’elle voit le jour !
A cela s’ajoute des « mesurettes » à l’attention des syndics en matière de transparence à l’égard du syndicat des copropriétaires.
Nous restons à la disposition des copropriétaires et des conseils syndicaux pour en parler
Publié par Asib le 6 octobre 2015
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